Candida Albicans : basta ! Par Guénaëlle Abéguilé – Partie 3

Maintenant que vous savez qui je suis, où je suis et ce que je fais, vous vous demandez certainement : « Comment se débarrasse-t-on de toi ? »

Laissez-moi-vous dire, que ce n’est pas une mince affaire! Vous devrez vous armer de patience et de motivation. Cependant, les cartes sont entre vos mains. Bien que j’influence la plupart de vos fonctions (comportement alimentaire, motivation, digestion, énergie…), vous êtes le seul à contrôler mon alimentation.

J’adore manger et je me sers avant vous ! Vous ne pourrez donc pas m’éliminer sans m’affamer ! Le secret de la réussite : arrêter de manger ce que j’aime ! Sucre et autres aliments à index glycémique élevé : bonbons, gâteaux, sucre, miel, la plupart des aliments ultra transformés, mais aussi : pain blanc, riz blanc, pâtes blanches et autres céréales raffinées.

Je sais que vos changements de comportements alimentaires peuvent m’être fatals ! C’est pour cela que je fabrique des substances chimiques te donnant des envies irrépressibles de sucre. Ce ne sera donc pas facile pour toi de lutter contre ces compulsions. Afin de rendre la bataille plus équitable, je vais t’aider en te donnant quelques astuces !

Je suis une levure, ce que je crains donc le plus sont les antifongiques. Tout comme les antibiotiques qui éliminent les bactéries, les antifongiques me sont fatals. Il en existe de synthèse, qui peuvent être prescrit par un médecin. Tout comme certaines bactéries résistent à certains antibiotiques, je ne craindrais pas tous les antifongiques de la même façon.

Il existe également plein d’antifongiques dans la nature !

– Le plus connu est l’ail, cet aliment aux mille vertus est un ennemi redoutable ! Cru, cuit, intégrez le à toutes vos recettes !

– Egalement bien documenté pour son action antifongique, je citerai l’huile de coco! L’huile végétale qui a le vent en poupe ! Et pour cause ! Malgré sa richesse en graisses saturées, ses acides gras, ont la particularité de rentrer beaucoup plus facilement dans nos chaudières énergétiques et donc d’être une bonne source d’énergie et d’être moins stockés ! Bon, là n’est pas le sujet. Cette huile contient de l’acide caprique, de l’acide caprylique et de l’acide laurique: tous les 3 ont démontré leurs actions antifongiques !!!! D’ailleurs certains laboratoires vous vendent ces acides gras en gélules pour lutter contre moi! Plus facile et plus économique: achetez de l’huile de coco ! Son point de fumé est très élevé, vous pouvez donc l’utiliser sans problème pour vos cuissons. N’hésitez pas à la rajouter également dans vos smoothies peu glucidiques, vos chia pudding, votre café (avant de le passer au blender), à faire des beurres de coco maison etc… Je tiens tout de même à préciser que cette huile ne doit pas remplacer vos huiles riches en oméga 3 qui sont indispensables à votre santé !

– La 3 ème arme naturelle est une résine antiseptique redoutable, récoltée sur les bourgeons des arbres par nos amies les abeilles afin de protéger leur ruche. Cette résine a fait ses preuves dans la lutte contre de très nombreux pathogènes et notamment sur ma prolifération ! Le nominé est : la propolis! Rapprochez vous des apiculteurs qui vous livrerons tous leurs secrets !

– 4 ème nominé antifongique et pas que … Je cite : la chlorophylle! Pigment qui donne cette couleur verte aux végétaux, la chlorophylle est un puissant antifongique. Vous profiterez également de ses autres avantages: assainissante, améliore le transit, régule la fermentation intestinale, antioxydante etc.. Où la trouver ? Dans les végétaux verts bien sûr !!! Epinards, mâche, roquette,le chou kale, brocolis, jeunes pousses, les aromates, mais aussi dans les oubliés de nos assiettes : Dans les algues, les fanes de carottes, de radis, dans les plantes sauvages : ortie, pissenlit etc… Alors mettez du vert dans vos assiettes ! N’hésitez pas à préparer à l’avance un pesto végétal, un tartare d’algue. Vous pouvez également compter sur les jus et green smoothies ! Il est également possible de trouver des gélules de chlorophylle à différentes concentrations.

– Autres armes antifongiques faciles d’utilisation, même chez l’enfant : les extraits de pépin de pamplemousse. Leur utilisation va par ailleurs soutenir votre système immunitaire ce qui est essentiel dans votre bataille.

Je ne pourrai pas faire le tour de tous les antifongiques dont regorge la nature, mais je me dois de vous toucher un mot sur les huiles essentielles !

– Produites par distillation de plantes aromatiques. L’huile essentielle est une véritable bombe de concentré de molécules actives. Certaines de ces molécules sont antifongiques. Leur indication dépendra de la nature et de la concentration en molécules aromatiques de l’huile essentielle. Certaines huiles sont très délicates d’utilisation, elles peuvent être toxiques pour le foie ou le système nerveux, je ne vous en parlerai donc pas. Leur efficacité peut cependant être redoutable ! Seul un praticien formé à l’aromathérapie pourra vous en indiquer après avoir éliminé les contres indications. Il la prescrira sur un temps bien déterminé en respectant des temps d’interruption, une posologie précise et une association permettant de limiter la toxicité.

– D’autres huiles essentielles antifongiques, sont à l’inverse très « safe » d’utilisation ! Je suis sûre que vous les connaissez déjà ! Je pense bien sur à l’huile essentielle de tea tree et de Palmarosa! Safe, ne veut pas dire inefficace !

– Certaines souches probiotiques spécifiques ont fait leur preuve de leur action contre le candida albicans. Et même certaines levures comme saccharomyces boulardii ! De très nombreuses personnes disent d’éviter les levures en cas de candidose intestinale, pourtant saccharomyces boulardii limite à lui seul ma transformation, ma multiplication et mon adhésion à l’intestin !

Voilà, maintenant que vous savez comment vous débarrasser de moi, il vous reste plus qu’à passer à l’action!

En revanche, souvenez-vous ! Je ne me développe que sur une flore intestinale altérée . En effet, un bon microbiote ne me laisse pas la place de me développer. Le secret pour te débarrasser définitivement de moi est de rétablir ton microbiote! Sans quoi, tôt ou tard, lors d’un moment de fatigue, de faiblesse, ou la prise d’un médicament je me réveillerai !

Rétablir votre microbiote passe par des changements alimentaires. C’est la composition de votre assiette et la qualité de votre digestion qui détermine la nature de votre microbiote. Pour nourrir vos bonnes bactéries, il faut consommer des fibres prébiotiques: Légumes, fruits, céréales complètes et légumineuses ! Il est également possible de prendre des prébiotiques (aliments des bactéries probiotiques) ou des probiotiques (bonnes bactéries intestinales) sous forme de compléments alimentaires. Nous pouvons également en apporter sous forme d’aliments lacto fermentés. Ceci parait simple, mais ce n’est pas toujours aussi facile ! Outre les personnes qui n’aiment pas les aliments riches en fibres, d’autres ne les tolèrent pas ! Leur ingestion leur provoque des ballonnements, des spasmes, des altérations du transit pouvant être insupportables ! Ceci peut être le témoin d’une dysbiose de fermentation ou d’un SIBO (prolifération anormale de bactéries dans l’intestin grêle, alors que celles-ci devrait plutôt migrer dans le colon), pouvant eux-mêmes provenir d’une insuffisance de fabrication ou d’excrétion d’acides biliaires par le foie. Il faudra alors intégrer les fibres très progressivement, en favorisant dans un premier temps les fibres cuites et broyées… Les probiotiques ne seront pas forcement recommandés chez ces personnes. Il sera nécessaire pour certains de travailler sur la fabrication et/ou l’excrétion des acides biliaires.

Pour assurer une bonne digestion nécessaire à l’équilibre de la flore intestinale, il est indispensable de bien mastiquer ! Les aliments insuffisamment mastiqués viendront nourrir un microbiote dysbiotique (déséquilibré). Il est également indispensable de manger dans le calme sans stress, sans quoi, vos enzymes digestives ne seront pas correctement produites ou déversées. Ceci aboutissant à la même conséquence : les aliments insuffisamment digérés parviennent dans l’intestin où ils régaleront vos bactéries indésirables, d’où l’installation d’une dysbiose .

Comme largement évoqué dans l’article précédent, il est également nécessaire d’éviter la prise de médicaments non indispensables entraînant des dysbioses.

Par ailleurs, certaines personnes possèdent des mucines intestinales (tapis muqueux protecteur) défavorables car elles ont une baisse d’activité de l’enzyme « Fucosyl Transférase » permettant d’accrocher un sucre spécifique aux mucines. Ces personnes seront beaucoup plus vulnérables aux altérations du microbiote, donc aux troubles digestifs, candidoses, infections urinaires, mycoses vaginales ou pénienne etc… Cette affection d’origine génétique se vérifie par un test génétique (pour en savoir plus lire l’article suivant) et se traite par la prise d’un complément alimentaire permettant de pallier à ce déficit.

Traiter l’origine du problème voilà tout l’intérêt du travail micronutritionnel ! En revanche n’oublions pas de traiter les conséquences ! La candidose altère la barrière intestinale conduisant à un état d’inflammation de bas grade et de très nombreux troubles associés (allergies, fatigue, altération immunitaire, risque d’autoimmunité, fatigue hépatique, etc…). Il faudra donc également traiter la porosité intestinale !

Une prise en charge par un professionnel de santé formé à la micronutrition sera alors très utile pour déterminer et traiter la cause du problème et ses conséquences !

Je tiens à préciser que les symptômes de la candidose ne sont pas uniquement spécifiques du candida albicans. Certaines maladies peuvent conduire à ce type de symptômes, d’où l’importance de consulter votre médecin afin de s’assurer de l’absence de pathologie.

De la même façon, d’autres troubles fonctionnels tels qu’une altération du fonctionnement de nos chaudières énergétiques (nos mitochondries), une dysfonction hépatique, un déficit thyroïdien ou bien encore, une porosité intestinale peuvent également donner plusieurs de ces symptômes. Le rôle du micronutritionniste ou thérapeute en santé naturel est de trouver l’origine de vos troubles et de les traiter.

Naturellement Votre !

Guénaelle Abéguilé, consultante et formatrice en Santé Fonctionnelle, co fondatrice de DFM Formations

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