Le film de la maladie de Lyme par Estelle Gaignard

L’histoire du film

De retour d’une excellente formation sur les infections froides présentée par le Dr Claire Delval, j’ai souhaité vous en dire plus sur ces maladies peu connues… Pourquoi froides ? Et bien, ces infections ne génèrent pas de fièvre et ont la capacité de se mettre en dormance et donc de passer inaperçues…jusqu’à ce qu’un stimuli ou une goutte d’eau dans un vase déjà bien remplie pour être plus parlant fasse qu’elle se réveille telle la Belle au bois dormant… Sauf que le réveil d’une infection froide est juste l’inverse d’un conte de fée !

Ces infections ont la particularité d’être chroniques, c’est-à-dire que les symptômes peuvent se manifester de façon non régulière et ceci en fonction de la capacité du système immunitaire à contrôler l’infection.

Les responsables peuvent être des virus, des bactéries, des champignons, des parasites et souvent on assiste à des co-infections rendant le diagnostic encore plus difficile.

La plus connue des infections froides est la maladie de Lyme, due à une bactérie : la Borrélia. Elle est transmise lors d’une piqûre de tique infectée. La croissance de la tique passe par 3 stades: la larve, la nymphe et l’adulte. Pour passer d’un stade à l’autre, la tique prend un unique repas sanguin et peut alors transmettre la bactérie si elle en est porteuse. Sa durée de vie est d’environ 3 ans.

Parlons chiffres

La maladie de Lyme ou borréliose est en expansion, elle est devenue la plus fréquente des maladies vectorielles transmises à l’humain. On la retrouve dans plus de 80 pays, essentiellement dans l’hémisphère Nord, et plus particulièrement dans les régions humides et boisées. Il existe plus de 800 espèces de tiques connues. La plus fréquemment rencontrée sur l’être humain est Ixodes Ricinus et c’est aussi elle qui est responsable de la transmission de la Borrélia. En France, on dénombre plus de 65000 nouveaux cas par an.

Cette expansion s’explique par le réchauffement climatique et la perte de bio-diversité engendrant un manque de prédateurs.

Le générique de prévention

Mieux la connaitre pour mieux s’en protéger

La tique est active entre 5 et 25°C, dans un climat plutôt humide. Elle n’a pas d’yeux mais « sent »son hôte arriver d’où l’intérêt des répulsifs. Il est important de bien s’inspecter suite à une balade en forêt ou par exemple après avoir tondu sa pelouse car sa morsure est indolore. Elle se détache seule quand son repas est terminé, repas pouvant durer de quelques heures à quelques jours. S’équiper d’un tire-tique fait aussi partie des essentiels.

En avant-première, http://www.repansez-votre-sante.com a l’immense plaisir de vous présenter le film sur la maladie de Lyme…

Fiche technique

 

Thématiques

Avertissements: Ce scénario est inspiré de faits existants et de polémiques réelles…

Le scénario

Ce film débute par un plongeon au coeur de la seconde guerre mondiale. On y découvre un vétérinaire et scientifique nazi allemand, Erich Traub. Celui-ci est en charge de diriger un programme d’infection par les tiques. Exfiltré à la fin de la guerre, il est amené aux Etats-Unis sous les auspices du programme « paperclip » destiné à emmener les scientifiques nazis en échange de leur impunité tout en récupérant leur savoir pour lutter contre l’Union Soviétique en ce début de guerre froide. On le voit ainsi travailler sur les tiques infectées dans le laboratoire de Plum Island, une petite île à l’Est de New York…

Nous voici maintenant quelques dizaines d’années plus tard, au milieu des années 1970, imaginez une petite bourgade de province américaine, nichée au coeur des forêts de l’état du Connecticut, à 15 kms seulement du laboratoire de Plum Island. Ici, les habitants du comté de Lyme semblent confrontés à une micro épidémie d’une forme singulière d’arthrite sévère touchant les enfants et certains adultes. Un petit groupe rapporte les mêmes symptômes: des genoux enflés, des éruptions cutanées comme un érythème migrant, des paralysies et une fatigue chronique importante. Les médecins du coin restent alors circonspects, ces patients sont en errance médicale… On y découvre alors 2 mères inquiètes mais combatives qui décident de mener l’enquête à bras le corps, elles contactent des scientifiques et ceux-ci recherchent plusieurs causes possibles. Certains enfants reconnaissent avoir été mordus par une tique peu avant l’apparition des symptômes, d’autres n’en ayant aucun souvenir, il faut dire que cette piqûre peut passer inaperçue car elle est indolore. Les épidémiologistes mettent alors en avant la fréquence de ces piqures dans ce comté comparativement au reste de la population américaine…Ils baptisent ce trouble de maladie de Lyme mais restent impuissants face aux causes qui leur sont alors inconnues..Jusqu’à ce qu’un chercheur, Willy Burgdorfer découvre la bactérie responsable des symptômes de la mystérieuse maladie de Lyme en 1982. On a alors donné le nom à cette bactérie Borrélia Burgdorferi.

Maintenant en 2019, Les Etats-Unis, face à l’ampleur de l’expansion, lancent une vaste enquête: des tiques infectées auraient été utilisées comme des armes bactériologiques… En effet, on y découvre que Willy Burgdorfer a travaillé à inoculer à des insectes des maladies transmissibles aux humains, selon ses propres aveux. Les tiques se seraient il échapper du fameux laboratoire de Plum Island? La « Lyme disease » est devenue un véritable problème de santé publique. Ce phénomène dépasse largement le continent américain pour résonner en Europe où des cas similaires sont décrits: une trentaine d’espèces de bactéries Borrélia donnant des symptômes différents vont apparaître à la lumière de la science, et les chercheurs passés d’une contamination locale Nord américaine à une véritable pandémie.

Le témoignage de plusieurs personnes atteintes de cette maladie en recrudescence clôture le film. Leur point commun réside dans leur difficulté à ce qu’un diagnostic soit posé…souvent des années d’errance médicale, avec des tests sérologiques peu fiables… Ces témoignages nous expliquent le fait que cette maladie soit difficile à diagnostiquer d’où sa qualification de grande imitatrice et à combattre car elle prend autant de forme que de patients. De plus, elle a des symptômes tournants, c’est à dire non réguliers, cycliques. Une fois qu’elle a franchi la barrière encéphalique, elle touche le système nerveux central. Non soignée, elle devient chronique et certains patients peuvent être considérés à tort malade psychiatrique, fibromyalgique, atteints d’encéphalopathie myalgique ou de maladies neurologiques atypiques comme une sclérose en plaques ne répondant pas au traitement par exemple.

A la toute fin du film, nous découvrons aussi ces médecins et ces thérapeutes qui se battent pour que ce phénomène de « Lyme chronique » soit reconnu. Des traitements existent, guérir la maladie semble illusoire mais endormir l’infection, la garder sous silence grâce à un système immunitaire optimisé reste LA solution pour venir a bout de ces années de souffrance…

Le générique de fin

Des médecins controversés

A l’instar du professeur Christian Peronne, médecin et chercheur spécialiste en infectiologie, de nombreux confrères dénoncent le déni autour de la maladie de Lyme chronique, aussi appelée Syndrome Polymorphe Persistant après une Possible piqure de Tique ou SPPT. Ce terme est désormais reconnu depuis Juin 2018. Ce sont pourtant les seuls qui apportent des solutions concrètes aux malades. En les soignant, ils sont malheureusement souvent confrontés à des plaintes du conseil de l’ordre des médecins car leurs prescriptions sortent de l’usage habituel des médicaments.

Les symptômes cliniques

La souffrance et la fatigue

La souffrance qu’elle soit physique ou psychique fait vivre un véritable enfer aux malades, par ces douleurs quotidiennes, ce manque d’énergie mais aussi par la non reconnaissance par le corps médical de leurs maux.

Le diagnostic est avant tout clinique. La fatigue, depuis plus de 6 mois, quotidienne, est indispensable à ce diagnostic. A cela doit s’ajouter différents critères : neuro-vasculaires, cardio-vasculaires, neurologiques, musculaires, rhumatologiques et « irritatifs ». Les symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois mais pas depuis toujours, réguliers, même intermittents et au moins présents une à deux fois par semaine.

Les signes sont souvent inconstants, voir migrateurs et atypiques car ils ne répondent pas aux traitements habituels. En effet, la Borréliose est souvent qualifiée de « grande imitatrice » et confondue avec de nombreuses pathologies comme la sclérose en plaques, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, la dépression etc.

Des grilles de score sont utilisées pour le diagnostic et le suivi des patients.

Les analyses biologiques

La reconnaissance

Les analyses prescrites sont souvent malheureusement non fiables. En effet, il existe de nombreux « faux négatifs », créant aussi la polémique concernant l’existence de cette maladie. En France, les deux tests souvent classiquement prescrits sont la sérologie Elisa et le Wester Blot si un doute persiste. Certains tests ont cependant une valeur prédictive plus fiable, comme l’Elispot.  Quant au typage lymphocytaire, il donne des indices quant au comportement du système immunitaire.

La sérologie Elisa

Cette sérologie est un test immunologique qui mesure les anticorps anti Borrélia que le système immunitaire a généré pour se défendre. Elle permet juste de préciser l’existence d’un contact antérieur avec la Borréliose mais ne permet pas de dire si on est malade ou pas.

Le Western Blot

Prescrit en cas de test Elisa douteux ou positif, ce test également immunologique est un peu plus spécifique. En effet, il permet de détecter des protéines particulières, spécifiques de la maladie.

L’Elispot

Ce test est très spécifique. Il permet de détecter une activité lymphocytaire spécifique de Borrélia dans le sang circulant en mesurant la sécrétion de cytokines (messager). Il permet d’évoquer de façon efficace une infection active, aussi bien dans les phases précoces que tardives de l’infection. Il est aussi utile dans le suivi de l’efficacité du traitement contrairement à la sérologie.

Le typage lymphocytaire

Cet examen n’est pas un test de diagnostic mais donne des indices . En effet, un certain rapport (CD57+/CD56+) est abaissé dans la borréliose active mais n’est pas spécifique de cette maladie. Il permet aussi de constater si l’état immunitaire global est adapté ou non, si la sollicitation est plutôt virale ou bactérienne, si l’évolution est en faveur de l’apparition d’une auto-immunité et est donc aussi intéressant pour le diagnostic différentiel.

D’autres tests peuvent  être proposés comme les test PCR mais dans le
sang, ils sont très peu sensibles. Attention aussi à quelques
« arnaques » comme le microscope à fond noir par exemple.

Il ne faut pas vouloir dire au test plus que ce qu’ils peuvent…

Le système immunitaire

Le leurre

Les bactéries Borrélia ont la capacité de se protéger du système immunitaire de l’hôte par différents mécanismes en se diffusant à bas bruit dans l’organisme:

  • Elles peuvent prendre des formes kystiques extrêmement petites et constituer des biofilms qui les protègent du système immunitaire
  • Elles peuvent rester quiescentes pendant des années en utilisant des cachettes au sein de tissus peu irrigués ou au cœur de parasites
  • Elles peuvent se débarrasser de certaines protéines de surface quand elles sont reconnues par le système immunitaire
  • Elles peuvent produire des protéines de surface voisines des tissus environnants

Ces bactéries ont plus d’un tour dans leur sac afin de n’être ni détectées ni éradiquées.

En toute intelligence, quand le terrain est peu propice, c’est-à-dire quand le système immunitaire est performant, elles vont rester discrètes, en dormance. A contrario, lorsque le système immunitaire est défaillant comme lors d’un stress, d’une grossesse, d’une chimiothérapie ou d’une infection par exemple, elles se réactivent.

Le terrain

Les influenceurs

Le seul cas où un consensus est présent est la cas de la Borréliose aiguë : si érythème migrant, aucune hésitation, des antibiotiques seront prescrits sur 4 semaines sans précautions en amont.

Concernant la Borréliose chronique, avant de s’attaquer aux bactéries pathogènes, il sera important de préparer le terrain. En effet, dans le cas contraire, une possible aggravation des symptômes connus du patient apparaît, on l’appelle la réaction de Herxheimer : il s’agit de la libération des toxines du fait de la lyse bactérienne. Elle prouve aussi l’efficacité du traitement mais se doit d’être contrôler.

Quelques exemples d’optimisation du terrain afin de rétablir la compétence immunitaire :

  • L’intestin : Les conséquences de la dysbiose intestinale et l’hyperperméabilité est l’inflammation chronique. Celle-ci fait le lit de la prolifération bactérienne du fait d’un système immunitaire déséquilibré.
  • Le foie : Il sera important de retrouver une des fonctions essentielle du foie: détoxiquer et drainer les toxines et ces afin de le préparer à la lyse bactérienne consécutive aux traitements.
  • Le stress : Le stress, qu’il soit aigu ou chronique déprime le système immunitaire. Le cortisol est l’hormone de l’adaptation au stress, en cas de déficit ou d’excès, l’immunité sera perturbée.
  • Les carences micronutritionnelles : Par exemple, la carence en vitamine D peut emballer le système immunitaire en faveur de l’inflammation puisque celle-ci est essentielle à la régulation de l’immunité.

Lorsque l’on traite la maladie de Lyme, on traite un patient et non une maladie… c’est du sur-mesure ! La vision doit être holistique, c’est-à-dire globale, à l’image d’une horloge suisse : les mécanismes en jeux sont imbriqués et les réglages se doivent d’être minutieux.

Les traitements

L’espoir

Une fois le terrain préparé, l’attaque avec des armes lourdes est ordonnée. Les antibiotiques seront insuffisants car il faudra aussi sortir l’imposteur de ses cachettes, et ceci grâce à de la phytothérapie et des huiles essentielles. Rappelez-vous: les kystes et biofilms !

De plus, ces aides précieuses sont un atout supplémentaire pour traiter virus, parasites et champignons. De part également leurs pouvoirs anti-douleurs, anti-oxydants et réparateurs, elles permettront de traiter quelques symptômes spécifiques du patient.

Leur choix sera ainsi fait en fonction de la personne et de ses symptômes.

Deux médecins ont œuvré à établir des protocoles: il s’agit de Stephen Harrod Buhner et de Lee Cowden.

Protocole Bhuner

5 objectifs principaux :

  1. Réparer les tissus conjonctifs qui ont été lésés par les Borrélia
  2. Stopper les processus inflammatoires que les Borrélia ont initié
  3. Améliorer la fonction immunitaire pour aider l’organisme à combattre l’infection
  4. Traiter les symptômes spécifiques 
  5. Attaquer les Borrélia reponsables de la maladie

Le praticien en Santé Fonctionnelle

Le directeur du tournage

Camera crew team people group flat style. Film crew, camera man, tv crew, video camera, television teamwork, recording movie, production studio illustration. Camera crew vector conceptAfin d’avoir une « Happy End », le praticien en santé fonctionnelle sera bien placé afin de « refaire » le film, de comprendre comment cela a commencé et de décortiquer le scénario. Il pourra ainsi davantage démasquer et éradiquer ces imposteurs. 

Cette prise en charge nécessite un suivi sur le long terme et souvent une collaboration avec des médecins afin d’en venir à bout et le risque de rechutes oblige à être vigilant quant à la santé globale du patient.

Mes inspirations

Afin d’aller plus loin dans la compréhension de cette maladie, je vous recommande cet ouvrage très complet : Soigner Lyme et les maladies chroniques inexpliquées, Dr Richard Horowitz aux éditions Thierry Souccar

Estelle Gaignard – praticienne en santé fonctionnelle certifiée et consultante en micronutrition – thérapie viscérale – massage

Lire l’article sur son Blog :

Le film de la maladie de Lyme

Pour aller plus loin :
Les infections froides en Pratik

Le modèle de la maladie de Lyme pour prendre en charge les infections persistantes

 

Pourquoi et comment faire des recherches bibliographiques ? par Nathalie Faggianelli

Pourquoi faire une étude bibliographique ?

Faire de la bibliographie est un élément important pour tout thérapeute, praticien de santé, et incontournable d’un travail de recherche. En effet, lorsque nous travaillons sur un sujet donné, que nous souhaitons rédiger un article, un livre, un mémoire ou pour creuser une question précise, nous sommes amenés à faire des recherches. De préférence, nous allons chercher dans des livres, des publications de revues spécialisées. Cette étude de la bibliographie permet d’établir « l’état de l’art des connaissances » et ainsi de ne pas repartir de zéro. Elle permet de prendre en compte ce qui a déjà été fait par d’autres, pour diffuser ce savoir tout en l’intégrant dans une continuité. Faire des recherches bibliographiques permet également de mettre en avant plusieurs approches d’un même questionnement ou d’une problématique et ainsi de comprendre les divergences d’arguments qui circulent sur un sujet controversé.

Lire régulièrement la littérature scientifique sur des sujets qui nous intéressent ou en lien avec notre travail est un moyen de se tenir informé des dernières découvertes et recherches. À l’heure actuelle, pour tout thérapeute, praticien, il est nécessaire de remettre à jour ses connaissances et de toujours rester curieux, avec un esprit critique sur ses connaissances pour progresser dans sa pratique et sa prise en charge. Cela est nécessaire pour pouvoir argumenter avec vos pairs – collègues sur un sujet avec et apporter du poids à vos propos également, et ce également en consultation avec les personnes que vous accompagnez. Vous montrez aussi que vous « maitrisez le sujet » sur lequel vous travaillez, sans dire « croyez-moi sur parole ». Donner la possibilité aux autres d’aller plus loin et d’acquérir les mêmes informations que vous, sans filtre ni déformation.

Cependant pour cela il faut avoir des sources fiables et savoir critiquer ce que vous lisez. Il est important de veiller à ne pas tomber dans le scientisme en utilisant la science de manière biaisée pour convaincre ou imposer nos opinions. En effet, il est presque toujours possible de trouver une étude qui ira dans le sens que nous souhaitons pour valider nos dires. La science est aujourd’hui souvent invoquée pour montrer tout à la fois l’innocuité ou la toxicité d’un composé par exemple. Alors, qui croire dans ce cas ?

À l’ère des réseaux sociaux, dans une société où tout doit aller vite, nombreux sont les lecteurs qui ne souhaitent pas passer plus de trente secondes à lire un texte. Les articles et les publications se doivent d’être courts pour être lus, mais aussi impactant. Il est alors facile de faire des raccourcis et des conclusions hâtives en tirant une phrase hors de son contexte, en niant le propos original de la publication tout en se gaussant derrière ces affirmations « d’après une étude scientifique », « la science l’a prouvé »… Vous comprenez donc que citer des références n’est pas suffisant. On peut facilement induire le lecteur en erreur en lui donnant une fausse impression de sérieux !

Comment avoir un regard critique sur les études lues ?

Faire de la bibliographie oui, mais en ayant un regard critique ! Mais alors, comment faire ?

Vous avez conscience qu’un article d’un magazine de mode sur un sujet scientifique n’aura pas la même valeur qu’un article d’un journal scientifique médical. Cependant il est moins aisé de faire la distinction entre deux études scientifiques. Il sera important de s’interroger notamment sur les niveaux de preuve.

Les niveaux de preuves
Nathalie Faggianelli, DFM formations. Premiers éléments d’études d’une publication

Comment juger ensuite de la validité d’une étude quand on n’est pas soi-même chercheur dans ce domaine précis ? Comment s’interroger sur la fiabilité des résultats ? Comment déceler un ton neutre d’un angle de vue volontairement biaisé ou encore relever des erreurs de design d’expérimentation ? de méthodologie ? des conclusions trop hâtives ? Il faut être capable d’analyser une publication, d’aller lire entre les lignes.

Analyser une publication
  1. Premiers éléments importants

Il est aussi nécessaire de s’interroger sur le processus de publication scientifique. Le fameux adage « publish or perish » décrivant la triste réalité du chercheur, poussé à publier pour obtenir un poste, une prime ou une subvention pour son laboratoire, et ce au niveau mondial. Il est important d’avoir conscience des biais, du manque d’intégrité scientifique et des fraudes pouvant exister dans le milieu de la recherche. Cela demande de se questionner sur la compréhension de la méthode scientifique, des analyses statistiques, de la reproductibilité des résultats. 

Formation Biblio Pratik par Nathalie Faggianelli

Faire une bonne étude bibliographique permet de dégager un consensus en mettant en regard des publications et en restant critique vis-à-vis de ses lectures. Cela demande une certaine rigueur et méthodologie pour la réaliser correctement.

Nous avons donc souhaité vous donner des clés pour développer cet esprit critique et réaliser des recherches de qualité efficacement. Cette nouvelle formation chez DFM vous apportera des outils pour attester de la fiabilité et tangibilité des sources utilisées et ainsi mettre en valeur votre travail. Vous aurez des clés pour analyser la qualité d’une étude, savoir où chercher vos sources bibliographiques et vous poser les bonnes questions. Pour les personnes réalisant des mémoires universitaires, écrivant des livres, un chapitre sera consacré à la méthode et outils pratiques pour écrire votre bibliographie sans perdre de temps.

Un focus sera aussi fait sur les sources et ressources utiles en phytothérapie – micronutrition.

Vous serez en mesure de déterminer par exemple comment juger du bénéfice-risque d’une molécule, rechercher les interactions possibles entre une plante-complément et médicament, et de prendre votre décision de l’usage de l’actif à l’aulne des dernières recherches pour vous permettre d’améliorer votre prise en charge et de gagner en assurance.  

Nathalie Faggianelli, Docteur en Biologie, Naturopathe, Phyto-aromatologue

 

Biblio Pratik

Science, méthodologie, publication pour légitimer nos pratiques