Envie de sucre : que faire ? 1ere partie par Guénaëlle Abéguilé

  • Mon problème c’est le sucre, aidez-moi !
  • Pas d’inquiétude, nous avons la solution, avec « StopOsucre », vos envies de sucre ne seront plus un problème !

Etes-vous prêt à avaler vraiment n’importe quoi ? S’il existait une solution universelle contre les envies de sucre, je crois bien que le surpoids et l’obésité seraient un mythe ! En effet, le sucre, et autres aliments à charges glycémiques élevées sont les principaux responsables de la prise de poids de nos patients. Le sucre peut également provoquer de l’inflammation et être responsable de candidose et de leurs conséquences. Mais alors, que ce soit pour leur ligne ou pour leur santé, comment aider nos patients à lutter contre leurs envies de sucres parfois incontrôlables ?

La seule prise en charge efficace, sera la prise en charge de la ou des causes des envies de sucre de votre patient. Il n’existe malheureusement pas une seule cause à ce trouble, il y a donc de nombreuses stratégies de prises en charges possibles. Seule la prise en charge du dysfonctionnement propre à votre patient sera pertinente. Dans cet article nous allons énumérer les différentes dysfonctions pouvant être responsables de ces envies de sucre, nous expliquerons également comment différencier ces causes. Dans un prochain article nous évoqueront des stratégies de prises en charges fonctionnelles propres à chaque situation.

 Dans un premier temps, étudions les différentes dysfonctions possibles et leurs caractéristiques :

  1. Le manque de sérotonine

La sérotonine est le neurotransmetteur de la sérénité, du lâcher prise, du bienêtre, nous le synthétisons majoritairement en fin de journée.

Les envies de sucre d’origine sérotoninergique se manifesteront  plutôt en fin de journée.  Le patient cherchera à compenser quelque chose. Il trouvera dans le sucre un aliment thérapeutique, une sensation de réconfort.

Par ailleurs, le patient aura souvent d’autres signes tels que de l’irritabilité, de l’impatience, de l’impulsivité, il aura tendance à ruminer et ne parviendra souvent pas à lâcher prise. Ces signes cliniques seront améliorés suite à la consommation de sucre puis réapparaitront quelques temps plus tard. Certains patients déficitaires en sérotonine se dirigeront également vers le gras.

  1. Manque de Dopamine

La dopamine est le neurotransmetteur de la motivation, de la concentration, de la bonne humeur, c’est le starter du début de journée. Nous la synthétisons majoritairement entre 6 et 8h.

Les envies de sucre seront alors très compulsives, très difficile à maîtriser. Le patient aura besoin de sa dose tel un toxico.

Par ailleurs, la chute de dopamine est le principal responsable des échecs de sevrage de tout type (y compris du sucre). Dernièrement des recherches ont permis de mettre en évidence que la dopamine influençait l’expression de gènes qui contrôlent nos comportements addictifs ! Le manque de dopamine peut donc être responsable des envies de sucre et le sevrage du sucre va à son tour faire chuter la dopamine responsable d’une recherche de récompense que trouvera le patient en ….mangeant du sucre…. Véritable cercle vicieux à rompre absolument !

En cas de manque de dopamine le patient souffrira généralement d’autre troubles tel que : difficulté de motivation, de concentration, baisse d’envie, de projet, de libido….

  1. La candidose intestinale

La candidose correspond à une prolifération de levure de type candida dans le tube digestif. Elle se développe sur un microbiote dysbiotique et en présence de substrats énergétiques glucidiques.

Les envies de sucre seront irrépressibles et se manifesteront généralement tout au long de la journée. Le sucre nourrit alors la candidose qui entretien les envies de sucre. Se dessine alors un autre cercle vicieux.

En cas de candidose,  le patient aura généralement d’autres signes associés tel que des mycoses, une fatigue, un système immunitaire peu combatif, des ballonnements provoqués par les aliments glucidiques, un prurit anal…

  1. L’hypoglycémie réactionnelle

Elle est la résultante de la forte synthèse d’insuline par le pancréas suite à l’ingestion d’aliments à charge glycémique élevée et/ou de résistance à l’insuline.

Dans ce cas, les envies de sucres se manifesteront en général dans les heures qui suivent les repas glucidiques. Elles seront diminuées si le patient baisse ses charges glycémiques et qu’il augmente ses apports alimentaires de gras et de protéines au cours des repas.

Ses envies s’accompagneront d’autres signes comme de l’étourdissement, de la confusion, parfois des tremblements ou chez l’enfant par de l’énervement ou de l’agitation. Il consommera alors des « sucres  rapides » qui prépareront sa prochaine hypoglycémie, de nouveau, un véritable cercle vicieux !

  1. La fatigue surrénalienne

Dans  ce cas, il y aura une baisse de synthèse de cortisol par les glandes surrénales.

Le cortisol est connu comme étant l’hormone du stress, mais c’est aussi et surtout l’hormone qui nous permet de faire face au stress. De fuir ou de combattre. Le cortisol stimule alors l’éveil, nous permet d’avoir des substrats énergétiques très rapidement disponibles ou encore d’augmenter la force musculaire. Le cortisol étant hyperglycémiant, le patient souffrant de fatigue surrénalienne pourra avoir des glycémies relativement basses. Il cherchera alors un effet booster qu’il trouvera dans le sucre.

La fatigue surrénalienne se reconnaitra par une clinique bien marquée. Le patient sera épuisé, vaseux, confus, se sentira incapable de gérer les situations de la vie courante, sa fatigue sera majorée par le stress, il peut souffrir de maux de tête, de chute de tension (notamment en se levant), de mains moites etc. Il cherchera parfois aussi à se rebooster avec du café.

Manque de sérotonine ? Manque de dopamine ? Candidose intestinale ? Hypoglycémie réactionnelle ou fatigue surrénalienne ? Nous venons d’évoquer les différentes causes à l’origine des envies de sucre de vos patients. Sachez toutefois que plusieurs causes peuvent s’entremêler. Vous êtes maintenant en mesure d’évaluer les causes fonctionnelles propres à votre patient. Cette évaluation est indispensable à l’élaboration d’un protocole de prise en charge individualisé, précis et adapté. Protocole qui sera le seul efficace pour lutter contre son fléau. L’envie de sucre étant la partie émergée de l’iceberg, en prenant en charge l’origine du problème, votre patient profitera également de l’amélioration de nombreux autres signes cliniques.

Dans le prochain article nous parlerons de la prise en charge fonctionnelle de chacune de ces causes.

Guénaëlle Abéguilé, Consultante et formatrice en Santé Fonctionnelles, co fondatrice de DFM Formations

Candida Albicans : basta ! Par Guénaëlle Abéguilé – Partie 3

Maintenant que vous savez qui je suis, où je suis et ce que je fais, vous vous demandez certainement : « Comment se débarrasse-t-on de toi ? »

Laissez-moi-vous dire, que ce n’est pas une mince affaire! Vous devrez vous armer de patience et de motivation. Cependant, les cartes sont entre vos mains. Bien que j’influence la plupart de vos fonctions (comportement alimentaire, motivation, digestion, énergie…), vous êtes le seul à contrôler mon alimentation.

J’adore manger et je me sers avant vous ! Vous ne pourrez donc pas m’éliminer sans m’affamer ! Le secret de la réussite : arrêter de manger ce que j’aime ! Sucre et autres aliments à index glycémique élevé : bonbons, gâteaux, sucre, miel, la plupart des aliments ultra transformés, mais aussi : pain blanc, riz blanc, pâtes blanches et autres céréales raffinées.

Je sais que vos changements de comportements alimentaires peuvent m’être fatals ! C’est pour cela que je fabrique des substances chimiques te donnant des envies irrépressibles de sucre. Ce ne sera donc pas facile pour toi de lutter contre ces compulsions. Afin de rendre la bataille plus équitable, je vais t’aider en te donnant quelques astuces !

Je suis une levure, ce que je crains donc le plus sont les antifongiques. Tout comme les antibiotiques qui éliminent les bactéries, les antifongiques me sont fatals. Il en existe de synthèse, qui peuvent être prescrit par un médecin. Tout comme certaines bactéries résistent à certains antibiotiques, je ne craindrais pas tous les antifongiques de la même façon.

Il existe également plein d’antifongiques dans la nature !

– Le plus connu est l’ail, cet aliment aux mille vertus est un ennemi redoutable ! Cru, cuit, intégrez le à toutes vos recettes !

– Egalement bien documenté pour son action antifongique, je citerai l’huile de coco! L’huile végétale qui a le vent en poupe ! Et pour cause ! Malgré sa richesse en graisses saturées, ses acides gras, ont la particularité de rentrer beaucoup plus facilement dans nos chaudières énergétiques et donc d’être une bonne source d’énergie et d’être moins stockés ! Bon, là n’est pas le sujet. Cette huile contient de l’acide caprique, de l’acide caprylique et de l’acide laurique: tous les 3 ont démontré leurs actions antifongiques !!!! D’ailleurs certains laboratoires vous vendent ces acides gras en gélules pour lutter contre moi! Plus facile et plus économique: achetez de l’huile de coco ! Son point de fumé est très élevé, vous pouvez donc l’utiliser sans problème pour vos cuissons. N’hésitez pas à la rajouter également dans vos smoothies peu glucidiques, vos chia pudding, votre café (avant de le passer au blender), à faire des beurres de coco maison etc… Je tiens tout de même à préciser que cette huile ne doit pas remplacer vos huiles riches en oméga 3 qui sont indispensables à votre santé !

– La 3 ème arme naturelle est une résine antiseptique redoutable, récoltée sur les bourgeons des arbres par nos amies les abeilles afin de protéger leur ruche. Cette résine a fait ses preuves dans la lutte contre de très nombreux pathogènes et notamment sur ma prolifération ! Le nominé est : la propolis! Rapprochez vous des apiculteurs qui vous livrerons tous leurs secrets !

– 4 ème nominé antifongique et pas que … Je cite : la chlorophylle! Pigment qui donne cette couleur verte aux végétaux, la chlorophylle est un puissant antifongique. Vous profiterez également de ses autres avantages: assainissante, améliore le transit, régule la fermentation intestinale, antioxydante etc.. Où la trouver ? Dans les végétaux verts bien sûr !!! Epinards, mâche, roquette,le chou kale, brocolis, jeunes pousses, les aromates, mais aussi dans les oubliés de nos assiettes : Dans les algues, les fanes de carottes, de radis, dans les plantes sauvages : ortie, pissenlit etc… Alors mettez du vert dans vos assiettes ! N’hésitez pas à préparer à l’avance un pesto végétal, un tartare d’algue. Vous pouvez également compter sur les jus et green smoothies ! Il est également possible de trouver des gélules de chlorophylle à différentes concentrations.

– Autres armes antifongiques faciles d’utilisation, même chez l’enfant : les extraits de pépin de pamplemousse. Leur utilisation va par ailleurs soutenir votre système immunitaire ce qui est essentiel dans votre bataille.

Je ne pourrai pas faire le tour de tous les antifongiques dont regorge la nature, mais je me dois de vous toucher un mot sur les huiles essentielles !

– Produites par distillation de plantes aromatiques. L’huile essentielle est une véritable bombe de concentré de molécules actives. Certaines de ces molécules sont antifongiques. Leur indication dépendra de la nature et de la concentration en molécules aromatiques de l’huile essentielle. Certaines huiles sont très délicates d’utilisation, elles peuvent être toxiques pour le foie ou le système nerveux, je ne vous en parlerai donc pas. Leur efficacité peut cependant être redoutable ! Seul un praticien formé à l’aromathérapie pourra vous en indiquer après avoir éliminé les contres indications. Il la prescrira sur un temps bien déterminé en respectant des temps d’interruption, une posologie précise et une association permettant de limiter la toxicité.

– D’autres huiles essentielles antifongiques, sont à l’inverse très « safe » d’utilisation ! Je suis sûre que vous les connaissez déjà ! Je pense bien sur à l’huile essentielle de tea tree et de Palmarosa! Safe, ne veut pas dire inefficace !

– Certaines souches probiotiques spécifiques ont fait leur preuve de leur action contre le candida albicans. Et même certaines levures comme saccharomyces boulardii ! De très nombreuses personnes disent d’éviter les levures en cas de candidose intestinale, pourtant saccharomyces boulardii limite à lui seul ma transformation, ma multiplication et mon adhésion à l’intestin !

Voilà, maintenant que vous savez comment vous débarrasser de moi, il vous reste plus qu’à passer à l’action!

En revanche, souvenez-vous ! Je ne me développe que sur une flore intestinale altérée . En effet, un bon microbiote ne me laisse pas la place de me développer. Le secret pour te débarrasser définitivement de moi est de rétablir ton microbiote! Sans quoi, tôt ou tard, lors d’un moment de fatigue, de faiblesse, ou la prise d’un médicament je me réveillerai !

Rétablir votre microbiote passe par des changements alimentaires. C’est la composition de votre assiette et la qualité de votre digestion qui détermine la nature de votre microbiote. Pour nourrir vos bonnes bactéries, il faut consommer des fibres prébiotiques: Légumes, fruits, céréales complètes et légumineuses ! Il est également possible de prendre des prébiotiques (aliments des bactéries probiotiques) ou des probiotiques (bonnes bactéries intestinales) sous forme de compléments alimentaires. Nous pouvons également en apporter sous forme d’aliments lacto fermentés. Ceci parait simple, mais ce n’est pas toujours aussi facile ! Outre les personnes qui n’aiment pas les aliments riches en fibres, d’autres ne les tolèrent pas ! Leur ingestion leur provoque des ballonnements, des spasmes, des altérations du transit pouvant être insupportables ! Ceci peut être le témoin d’une dysbiose de fermentation ou d’un SIBO (prolifération anormale de bactéries dans l’intestin grêle, alors que celles-ci devrait plutôt migrer dans le colon), pouvant eux-mêmes provenir d’une insuffisance de fabrication ou d’excrétion d’acides biliaires par le foie. Il faudra alors intégrer les fibres très progressivement, en favorisant dans un premier temps les fibres cuites et broyées… Les probiotiques ne seront pas forcement recommandés chez ces personnes. Il sera nécessaire pour certains de travailler sur la fabrication et/ou l’excrétion des acides biliaires.

Pour assurer une bonne digestion nécessaire à l’équilibre de la flore intestinale, il est indispensable de bien mastiquer ! Les aliments insuffisamment mastiqués viendront nourrir un microbiote dysbiotique (déséquilibré). Il est également indispensable de manger dans le calme sans stress, sans quoi, vos enzymes digestives ne seront pas correctement produites ou déversées. Ceci aboutissant à la même conséquence : les aliments insuffisamment digérés parviennent dans l’intestin où ils régaleront vos bactéries indésirables, d’où l’installation d’une dysbiose .

Comme largement évoqué dans l’article précédent, il est également nécessaire d’éviter la prise de médicaments non indispensables entraînant des dysbioses.

Par ailleurs, certaines personnes possèdent des mucines intestinales (tapis muqueux protecteur) défavorables car elles ont une baisse d’activité de l’enzyme « Fucosyl Transférase » permettant d’accrocher un sucre spécifique aux mucines. Ces personnes seront beaucoup plus vulnérables aux altérations du microbiote, donc aux troubles digestifs, candidoses, infections urinaires, mycoses vaginales ou pénienne etc… Cette affection d’origine génétique se vérifie par un test génétique (pour en savoir plus lire l’article suivant) et se traite par la prise d’un complément alimentaire permettant de pallier à ce déficit.

Traiter l’origine du problème voilà tout l’intérêt du travail micronutritionnel ! En revanche n’oublions pas de traiter les conséquences ! La candidose altère la barrière intestinale conduisant à un état d’inflammation de bas grade et de très nombreux troubles associés (allergies, fatigue, altération immunitaire, risque d’autoimmunité, fatigue hépatique, etc…). Il faudra donc également traiter la porosité intestinale !

Une prise en charge par un professionnel de santé formé à la micronutrition sera alors très utile pour déterminer et traiter la cause du problème et ses conséquences !

Je tiens à préciser que les symptômes de la candidose ne sont pas uniquement spécifiques du candida albicans. Certaines maladies peuvent conduire à ce type de symptômes, d’où l’importance de consulter votre médecin afin de s’assurer de l’absence de pathologie.

De la même façon, d’autres troubles fonctionnels tels qu’une altération du fonctionnement de nos chaudières énergétiques (nos mitochondries), une dysfonction hépatique, un déficit thyroïdien ou bien encore, une porosité intestinale peuvent également donner plusieurs de ces symptômes. Le rôle du micronutritionniste ou thérapeute en santé naturel est de trouver l’origine de vos troubles et de les traiter.

Naturellement Votre !

Guénaelle Abéguilé, consultante et formatrice en Santé Fonctionnelle, co fondatrice de DFM Formations

Ma dysbiose est génétique, mais je me soigne par Bruno Mairet

La dysbiose

Voici un terme que vous avez sans doute déjà lu ou entendu si vous vous intéressez à la santé intestinale. L’usage de ce mot a été largement développé avec les récentes découvertes sur le microbiote. En effet, la dysbiose est définie comme un déséquilibre quantitatif ou qualitatif du microbiote. Pour simplifier à l’extrême une situation très complexe (il y a plus de 400 espèces bactériennes dans un équilibre très subtil dans notre intestin) disons que la dysbiose peut se manifester notamment par une  perte de diversité bactérienne, une disparition de “bonnes” bactéries  ou une augmentation d’une flore pathogène. Ces déséquilibres sont  associés à des conséquences très néfastes pour la santé. Le terme dysbiose s’oppose à celui moins connu, d’eubiose, qualifiant un microbiote intestinal “sain”. Les causes de la dysbiose sont multiples et bien connues. Stress, alimentations inadaptées, prise de certaines classes de médicaments (notamment antibiotiques, inhibiteurs de sécrétion gastrique, IPP ), dysfonctions gastriques, biliaires, ménopause, alcools, sports intensifs, toxines, polluants… Savez-vous que des facteurs génétiques peuvent être aussi impliqués ? J’entends déjà certains se demander : “mais pourquoi consacrer un article à cela ?” À quoi bon savoir que nos douleurs intestinales, nos problèmes de constipations récurrentes, nos lourdeurs digestives chroniques sont génétiques ?” Certains diront même que c’est contre-productif, puisque c’est une fatalité contre laquelle nous ne pouvons rien. Cela peut même dangereusement conduire à une déresponsabilisation, à ce que l’on pourrait appeler de “bons prétextes génétiques”: “je n’y peux rien c’est génétique, pourquoi changer mon mode de vie?!”. Alors ne vaut-il mieux pas ne pas s’occuper de génétique, et agir sur les facteurs qui sont à notre portée, c’est-à-dire une bonne partie de ceux que nous avons évoqué quelques lignes plus haut ? Cela parait évident et plein de bons sens. Mais ce n’est plus vrai au XXIe siècle. Voyons cela de plus près.

Polymorphisme génétique

Je tiens à préciser que je laisse ici de côté l’épigénétique. J’ouvre d’ailleurs une petite parenthèse sur ce sujet qui est certes passionnant, très médiatisé, responsabilisant aussi (je peux changer malgré mes gènes !), mais aussi malheureusement trop vite récupéré par des laboratoires irresponsables. Dans un récent congrès de naturopathie, une communication proposait de “tester notre épigénome” à partir de nos cheveux ! Soyons sérieux, l’épigénétique est une science  très complexe, pratiquée dans des laboratoires de pointe et très loin d’être accessible à la routine d’une pratique de naturopathie/micronutrition ! Au mieux peut-on aujourd’hui proposer des produits qui facilitent un processus biochimique appelé méthylation dont on sait qu’il joue un rôle clef dans l’épigénétique. Mais là encore les laboratoires qui vendent ces produits en clamant leur “action épigénétique”, sont essentiellement dans du marketing, en surfant sur un terme très tendance. Fermons la parenthèse “épigénétique” et ouvrons en une plus accessible à la pratique : le polymorphisme génétique.

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Autant le terme “épigénétique” est maintenant assez connu, autant celui de “polymorphisme” est rarement évoqué. Et pourtant il s’agit de quelque chose de très important à connaitre avec des conséquences potentielles sur la prise en charge. De quoi s’agit-il ? Il s’agit le plus souvent de variations génétiques mineures touchant un seul nucléotide dans un gène (soit une lettre changée sur en moyenne 30.000 lettres pour un gène !!). Une grande partie de ces variations (dites “SNPs” pour Single Nucleotid Polymorphism) sont sans conséquences. Ainsi, une faute de frappe dans la recette d’un livre de cuisine ne vous empêchera pas dans la plupart des cas de réaliser la recette correctement. En revanche, pour continuer l’analogie, si au lieu de 6 œufs il est indiqué dans la recette 3 œufs (faute de frappe ! variation d’un seul caractère) il se peut que le produit final soit légèrement modifié !! C’est ce qui se passe parfois avec les SNPs. Tous les gènes et donc toutes les protéines présentent des polymorphismes et donc une variabilité fonctionnelle. Donnons un exemple pour être concrets. La toxicité au mercure. De petites variations génétiques sur une protéine sanguine, appelée apolipoprotéine (APO) rendent plus vulnérable aux fameuses intoxications au mercure, car une des fonctions de cette protéine (la chélation ou séquestration du mercure) est perdue. Deux petites lettres, grosses conséquences et une adaptation de mode de vie qui doit être entreprise en conséquence.

Le gène FUT2 dans la dysbiose

Revenons petit à petit au sujet de la dysbiose. Vous avez sans doute déjà entendu parler du mucus intestinal. Il s’agit d’une substance gélatineuse produite par la muqueuse intestinale dont on découvre chaque jour davantage l’implication dans l’équilibre du microbiote. Entre autres, et pour faire simple, disons qu’il sert d’ancrage et offre un support nutritif à certaines bactéries du microbiote. Or, il s’avère que ce mucus est constitué de protéines riches en groupements glucidiques. Pour bien comprendre, plongeons un instant au cœur de la cellule intestinale (précisément la cellule de Goblet qui synthétise le mucus). Suivez le guide-biochimiste !!

fut 2

Nous rentrons dans un petit compartiment de la cellule appelé appareil de Golgi et là nous voyons une enzyme à l’œuvre (l’enzyme FUT2 ou Fucosyltransferase 2- qui est concentrée à l’intérieur de la cellule dans la zone en vert foncé sur le schéma) qui greffe un sucre (Fucosyl) sur un disaccharide (lactose) pour obtenir du 2 fucosyl lactose, substance essentielle pour un mucus intestinal de qualité. Mais il s’avère que chez 20% d’entre nous cette enzyme FUT2 est sujette à un polymorphisme (que l’on appelle mutation stop gain) la rendant absente.

Il y a une ou plusieurs mutations sur le gène FUT2. En conséquence, le mucus n’a pas sa glycosylation finale (l’ajout de sucre) et donc c’est un “mauvais mucus”. Il a été montré que ce polymorphisme FUT2, avec son mauvais mucus, est responsable d’un changement du microbiote. Il est d’autre part associé à un risque accru de candidose chronique, de maladie de Crohn, de maladie cœliaque, de diabète de type 1, d’infection du tractus urinaire… Mais ce qu’il faut retenir surtout pour cet article c’est que cette mutation a un effet “bifidoprive”, en d’autres termes cette mutation diminue la richesse du microbiote en bifidobactéries qui sont comme chacun le sait des “bonnes bactéries”. Résumons-nous : mutation du gène FUT2  = concerne 20% d’entre nous = induis la production d’un mauvais mucus = générateur de dysbioses liée à un facteur génétique. Certains laboratoires d’analyses spécialisés ont mis en place la recherche de la mutation du gène FUT2 (aux USA notamment on peut pratiquer des recherches très exhaustives de polymorphismes incluant le FUT2 pour un cout inférieur à 100 euros). Il est donc  possible de savoir si l’on présente un polymorphisme sur ce gène (savoir si l’on fait partie des 20%).  

Des produits bifidogènes qui compensent le polymorphisme FUT2

À partir de là, il faut savoir que le 2′ fucosyllactose manquant peut être apporté sous forme de complément alimentaire commercialisé par plusieurs laboratoires en France (cet article n’est évidemment pas une pub, je ne cite donc pas de marque). Ce complément va venir compenser l’absence de l’activité enzymatique d’un patient présentant le polymorphisme FUT2. Le produit ne va pas permettre de rétablir la fonction enzymatique (c’est impossible- seule la thérapie génique permettrait cela ! Or, cette dernière concerne uniquement des protocoles très lourds dans des pathologies graves: thalassémie- hémophilie …). Le 2′ fucosyllactose va permettre de retrouver une bonne population bactérienne intestinale de bifidobactéries : on peut parler d’activité bifidogène. Très bien ! Mais peut-on savoir si ce produit est intéressant même sans avoir fait le test FUT2 ?  Plusieurs indices peuvent  donner envie de le tester.

En premier lieu la présence d’une dysbiose (plutôt sévère).

Cette dysbiose n’est pas épisodique, mais à tendance chronique. Elle est présente depuis longtemps et réfractaire.

D’autre part, cette dysbiose est plutôt très résistante aux probiotiques, c’est-à-dire que malgré une complémentation correctement conduite, les probiotiques n’ont aucun effet sur vous. C’est sans doute un des signes principaux. En d’autres termes, vous êtes non répondeurs aux probiotiques. Pourquoi ? On peut dire que votre mucus “ne retient pas” les bonnes bactéries apportées par les probiotiques. Vous n’êtes donc pas sensibles aux tentatives pour réensemencer votre intestin avec de bonnes bactéries, ce qui, normalement, dans des protocoles bien conduits corrige la dysbiose.

Enfin vous êtes concernés par les pathologies évoquées comme étant à risque (voir quelques lignes plus haut).

La morale de ce texte ? Si vous entendez quelqu’un dire “c’est génétique je n’y peux rien”, vous pourrez lui répondre que non seulement il peut corriger les autres facteurs de risques de son problème (se prendre en charge en somme), mais dans certaines situations il peut aussi “soigner” son problème génétique! Elle n’est pas belle la science ?!

Bruno Mairet, Consultant et formateur en Santé Fonctionnelle et co fondateur de DFM Formations

Pour aller plus loin :

 13 jours de formation sur 10 mois. Avec Guénaëlle Abéguilé et Bruno Mairet. Pour voir les dates sur Rennes et Paris, cliquez sur le lien ci-dessous.

Les polymorphismes en Santé Fonctionnelle

Candida où es-tu ? Que fais-tu ? par Guénaëlle Abéguilé – Partie 2

Cet article est la suite de l’article : connaitre l’ennemi c’est mieux le combattre « Candida pas si Candide

Maintenant que vous me connaissez mieux, MOI, Candida Albicans, vous savez que je peux être responsable de différents troubles : Est-ce moi qui justifie votre fatigue, votre déprime, votre faiblesse immunitaire ? Suis- je le responsable de vos troubles digestifs, de vos mycoses récidivantes ? Est-ce que sans moi vous seriez plus motivé, plus concentré ? Votre libido serait-elle amplifiée ?

Sachez que Je ne choisis pas ma proie au hasard. Je suis peu compatible avec une bonne flore intestinale (microbiote eubiotique). Vos bactéries eubiotiques sont mes pires ennemis ! Lorsque vous préservez votre microbiote, vos bactéries me laissent peu de place pour me développer, de plus elles favorisent la fabrication d’un tapis protecteur pour l’intestin appelé mucines (mucosités protectrice de l’intestin). Les mucines de qualité représentent une formidable niche écologique favorisant le développement de vos bactéries eubiotiques et défavorisant le mien.

Je sommeille donc tranquillement dans votre intestin afin d’attendre le moment opportun pour me développer. Le moment où vos bactéries intestinales sont au plus faibles et vos mucines sont altérées. Si vous souhaitez comprendre comment je me développe, je dois vous livrer encore quelques petits secrets.

J’ai un pécher mignon :

LE SUCRE !!!!! J’adore le sucre ! En revanche, je suis un vrai flémard : j’aime le sucre facilement disponible ! J’ai l’habitude de me faire servir sur un plateau d’argent : bonbons, gâteaux, sucre de table, confiture, yaourts industriels, soda, miel, mais aussi : pain blancs, riz blanc et pâtes blanches et autres céréales raffinées. Plus l’aliment est transformé, raffiné, plus son index glycémique est rapide, et plus je me régale !! Quand tu en manges, je suis au paradis, rien de tel pour me donner un gros coup de fouet et me multiplier. J’utilise cela contre toi, en te donnant des envies irrépressibles de sucre. Mon meilleur ami est l’industrie agroalimentaire ! D’ailleurs je me réjouis d’avance du remaniement ministériel ! Avec l’entrée de mon amie Emmanuelle Wargon, ex lobbyiste en chef de Danone au gouvernement, je sais que j’ai un bel avenir devant moi !

J’élirai plus difficilement domicile chez vous qui consommez beaucoup de fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses). Je n’aime pas ça moi, les fibres ! Elles me donnent beaucoup trop de travail pour récupérer les sucres qu’elles contiennent ! En plus elles boostent la croissance de mes pires ennemies : tes meilleures amies : tes bactéries eubiotiques!

Mon 2ème meilleur ami est l’industrie pharmaceutique ! Ils ont découvert plusieurs molécules, parfois utiles, mais souvent utilisées à tord, qui ont fait de moi le maître de ton intestin !

Sur la première marche du podium de ces molécules fantastiques je nommerai : les antibiotiques ! Comme vous le savez, ce sont des antibactériens. Ils n’éliminent pas que vos mauvaises bactéries, les bactéries de votre microbiote sont également très vulnérables à ces molécules. En diminuant votre diversité microbienne intestinale, c’est pour moi le moment propice de coloniser votre intestin ! C’est pour cela que vous faites des mycoses vaginales ou péniennes à chaque traitement antibiotique. Vous pouvez toujours appliquer une crème antifongique sur vos parties intimes, mais je reviendrai, car je suis dans votre intestin !

D’autres molécules interfèrent également négativement avec votre microbiote :

Si vous consommez des AINS (anti inflammatoire non stéroïdien) vous altérez vos mucines, ainsi vos bactéries eubiotiques sont plus fragiles ce qui me donne l’avantage.

Si vous prenez des inhibiteurs de la pompe à proton (anti- acides pour l’estomac), vous modifiez le PH du contenu intestinal et vous altérez la digestion de vos protéines alimentaires: ceci altère la flore intestinale. Vous me voyez venir ??? Encore une fois, c’est moi qui en profite ! Je vous vois réagir : Les IPP sont souvent donnés pour éviter les brûlures gastriques qui accompagnent la prise d’anti inflammatoires !!!! Et là, pour moi, c’est le kiffe total !

La pilule contraceptive n’est pas en reste. Elle n’a pas permis de libérer que la femme ! En diminuant la diversité microbienne de votre intestin, je suis le premier à crier « LIBERTE » !!!

Par ailleurs, Je vous ai parlé du rôle de vos mucines dans l’équilibre de votre flore. La qualité des mucines est très liée à la qualité du microbiote, mais pas uniquement. Sachez que vous avez besoin d’un outil biochimique (une enzyme) qui permet d’attacher un sucre spécifique à ce tapis protecteur. Si vous faites partie des 20% de la population ayant cet outil non fonctionnel (d’origine génétique : FUT 2 non sécréteurs), votre flore sera plus vulnérable, et vous aurez un mal fou à vous débarrasser de moi !

Votre flore sera également altérée si vous ne mastiquez pas ou que vous êtes stressé. Dans ces conditions, vous faites entrer dans votre intestin des aliments non digérés, ceci alimente une flore dysbiotique (désequilibrée), altère vos mucines, ce qui me laisse, encore une fois de plus, de la place pour me développer.

Maintenant que je me suis un peu plus livré, vous comprenez ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour éviter ma prolifération ! Entre nous : qui peut prétendre manger suffisamment de fibres, pas trop de sucre ou d’aliments à charges glycémiques élevées? Manger sans stress, bien mâcher. Ne pas prendre de médicament ni de pilule contraceptive ? Je suis un produit de l’évolution, j’ai su profiter de l’inadaptation entre votre microbiote et votre comportement! Et tout ça avec un minimum d’effort !

Vous avez bien compris, si vous ne voulez pas de moi : respectez votre microbiote intestinal qui est l’un des piliers fondamentaux pour la santé !

Je pensais vous livrer tous mes secrets en 2 articles , mais je suis un grand bavard et je ne suis pas encore prêt pour vous présenter mon talon d’Achille. Je vous livrerai donc cela dans un troisième article ! Ceci me laisse encore quelques jours pour me servir de vous !

Naturellement Votre !

Guénaëlle Abéguilé, Consultante et formatrice en santé fonctionnelle – Cofondatrice de DFM Formations

Candida Albicans : pas si candide ! Par Guénaëlle Abéguilé – Partie 1

Candida, un nom si doux, si pur, si innocent ; Et pourtant, lorsque j’envahis votre intestin, je parviens à prendre le contrôle de votre organisme, de votre comportement, à leurrer votre système immunitaire et à interférer avec votre cerveau !

Je suis une levure naturellement présente dans votre intestin. Lorsque votre flore intestinale est de bonne qualité, je reste sous forme de spore et me multiplie peu car vos bonnes bactéries intestinales eubiotiques (votre flore intestinale équilibrée) créent un climat non propice à mon développement. Dans ces conditions, nous vivons en symbiose.

Je suis un OPPORTUNISTE, lorsqu’on m’en laisse la possibilité je me développe, me multiplie et envahit votre intestin.

Je suis également un TRANSFORMISTE : je peux me métamorphoser et passer de la forme de « spore » à une forme « micellaire » : j’émets alors des filaments me permettant de me déplacer avec aisance dans votre intestin et même au delà : dans votre milieu intérieur en traversant la barrière intestinale. Je suis alors un ENVAHISSEUR. Je peux vous créer des mycoses un peu partout dans votre organisme. Au passage j’altère votre intestin en le rendant poreux, ce qui entraîne un état inflammatoire de bas grade, faisant le lit de nombreuses maladies de civilisation.

De l’autre côté de votre intestin je côtoie votre système immunitaire. Le système immunitaire est votre système de défense et de tolérance. Lorsque tout va bien, il est censé éliminer l’ennemi (= virus, bactéries, cellules cancéreuses…) et tolérer l’ami (= fractions d’aliments issus de la digestion, bactéries eubiotiques…).

Votre système immunitaire devrait donc sortir l’artillerie lourde afin de m’éliminer. Cependant, j’ai plus d’un tour dans mon sac! Ma première ligne de défense sont les filaments que j’ai développé. En plus de m’aider dans mes déplacements ils me permettent également de mettre en difficulté les cellules immunitaires qui tentent de me phagocyter (c’est-à-dire, de m’englober dans le but de me détruire).

Puisqu’on n’est jamais trop prudent, je fabrique des toxines me permettant de leurrer votre système immunitaire, de diminuer votre système de défense afin de me faire tolérer : un vrai COLLABO !! Ce faisant, j’affaiblis vos défenses, ce qui vous rend plus vulnérable aux infections, allergies etc …

Et puisque je veux être certain de pouvoir régner en maître dans votre intestin, je développe mon propre biofilm. C’est une sorte de « mucosité » me rendant résistant aux attaques de votre organisme et aux antifongiques qui pourraient m’être délétères. Dans mon biofilm, je suis protégé et parviens à me développer à l’abri de toute attaque ennemie.

Revenons à mes armes secrètes : je suis une vraie USINE CHIMIQUE ! Je fabrique plus de 35 différentes toxines. Certaines sont capables de passer la barrière intestinale et d’interférer sur vos fonctions organiques.

Connaissez-vous l’acétaldéhyde ? Non ? Mais si ! C’est le produit provenant de la dégradation de l’alcool par l’organisme, il est responsable de la gueule de bois ! Pas besoin de boire pour s’alcooliser et métaboliser cette toxine! Je le fais à votre place ! L’acétaldéhyde est également responsable d’une diminution de synthèse de dopamine. La dopamine est le starter du début de journée, favorisant l’entrain, la motivation, la concentration, la libido!

Je suis également très fière de fabriquer du tartarate bloquant l’activité de vos chaudières énergétiques appelées mitochondries. Ceci entraîne une diminution de la synthèse d’énergie (donc de la fatigue) et une augmentation des déchets (les radicaux libres !)

Je synthétise également des toxines opioïdes responsables d’un abaissement du seuil de la douleur : je fais de vous de véritables chochottes ! Ces toxines interfèrent sur les récepteurs à l’opium au niveau du cerveau ! Elles stimulent l’aire cérébrale de la récompense, ce qui vous donne des envies irrépressible de sucre !!! Et tout ça pour : MOI, qui règne dans votre organisme!! Car le sucre est MON carburant ! Ainsi en succombant à vos pulsions, vous me nourrissez, MOI, afin que je puisse mieux vous envahir. Ceci fait de moi le meilleur des MANIPULATEUR.

Je fermente le sucre que vous consommez dans votre intestin : Une vrai USINE A GAZ ! Comme dans une bouteille de bière, la fermentation conduit à une production importante de gaz, ce qui entraîne des désagréments digestifs : ballonnements, troubles du transit, diarrhée, constipation, production de gaz, spasmes…

Opportuniste, Transformiste, envahisseur, Collabo, manipulateur, usine chimique, usine à gaz, je peux être à moi seul responsable de votre déprime, fatigue, mycoses récidivantes, envie irrépressibles de sucres, faiblesse immunitaire, allergies, baisse de motivation de concentration, troubles du transit, ballonnements, prise de poids….

Dans le prochain épisode (article 2) je vous expliquerai comment je parviens à mieux me développer chez certains individus, comment savoir si je vous habite et je vous livrerai peut-être quelques secrets afin que vous ayez une chance de vous débarrasser de moi !!!!

En attendant, n’hésitez pas à partager l’article. Cela me permettra de maintenir la motivation nécessaire pour continuer à prendre du temps pour partager mes connaissances avec vous!

Naturellement Votre !

Guénaëlle Abéguilé, Consultante et formatrice en santé fonctionnelle – Cofondatrice de DFM Formations